Introduction sur le FAL (incluant le démontage sommaire)

Note : Cette publication est un repost d'un ancien topic. Je compte refaire une présentation bien plus sérieuse, plus détaillée et entrant beaucoup plus en détail sur l'histoire du FAL avec des photos personnelles, incluant mon propre L1A1 de BSA.
Je ne sais pas quand, mais ce sera fait. Donc prenez cette publication comme étant une simple introduction au sujet.

Le FAL, ou Fusil Automatique Léger, est une arme produite par FN Herstal et aussi l'une des armes les plus répandues dans le monde, avec plus de 90 pays qui l'ont utilisé. Successeur du SAFN 1949 (développé par la même personne, qui est Dieudonné Saive), c'est un fusil robuste dont nous allons voir le fonctionnement.

L'un des points notables sur cette arme est le fait que le fusil a été rechambré en munition OTAN au lieu du .280 de base (7.62x51mm, successeur du .30-06 avec des performances balistique équivalente grâce aux poudres plus modernes, meilleures construction et facilité de fonctionnement dans une arme à réarmement automatique), les américains voulant vraiment conserver une munition de calibre .30 (choix qu'ils regretteront par la suite lors de la guerre du Vietnam).

Elle ne fut pas adoptée par les États-Unis qui décida de prendre le M14, non pas parce que la plateforme était supérieure mais à cause des lobbies ainsi que des fausses promesses apportées sur l'adoption du M14, notamment la réutilisation des pièces de Garand qui était un gros argument (alors que c'était faux).

Malgré tout, même avec l'absence des États-Unis, l'arme a joué un rôle majeur durant la guerre froide. Notamment pour les pays qui ne voulaient pas s'aligner sur les deux idéologies dominante de l'époque. Les pays du "tiers-monde".

L'arme était surnommée le bras droit du monde libre (''The Right Arm of the Free World'') pouvant aussi être traduit de deux manière différentes (l'arme juste du monde libre").

Nous allons voir ici le modèle FN FAL figurant parmi les premières productions qui ont été fait avec des fournitures en bois :

Le fusil est tout de même assez imposant. Il pèse lourd, avec une construction en acier usiné. Ceci est notamment dû à cause de son mode de fonctionnement avec une culasse à bascule et non avec une tête rotative. En effet, le verrouillage ne se faisant non pas dans l'extension du canon ou dans le tonnerre comme pour une AK mais dans le boîtier (corps de l'arme), on est obligé d'utiliser des matériaux résistants pour s'assurer que le verrouillage reste identique.

On peut apercevoir ici le verrouillage dans le boîtier, au niveau du point d'ancrage située à l'arrière de la culasse :

La culasse à bascul est un système fiable et qui a vu le combat.

On peut penser par exemple au SVT-40 (l'arme qui a lancé la mode), Gewehr 43, STG-44, SKS, MAS-49 et ci.

Mais le mécanisme de verrouillage requiert tout de même beaucoup plus de matériaux, ce qui se sent sur le poids de l'arme car il n'est pas possible d'utiliser des matériaux plus léger comme de l'aluminium, au risque de provoquer des cassures du boîtier.

 Ainsi, certains constructeurs comme au Brésil avec IMBEL ont décidé de faire des FAL avec un mécanisme de verrouillage à tête rotative comme pour un AR15, permettant d'utiliser un boîtier plus léger.

Le réarmement se fait par un mécanisme de piston à manchon à course courte. Systèmetiré du le SVT-40, ou le SVD Dragunov, l'AR18, le H&K 416 plus récent etc.


Ce système permet de garder un bon équilibre lors du tir, car avec un spiston solidaire directement au transporteur (la partie qui héberge la culasse), il y a plus de masse qui se déplace lors du tir et peut donc potentiellement diminuer la précision en combat.

Donc lors du tir, ce qu'il se passe, c'est que le piston va donner un choc sur le transporteur (pièce qui dépasse en haut à droite)
et ce dernier va reculer pour déverrouiller la culasse, et ensuite extraire l'étui usé avant de chambrer la cartouche suivante. Rien de plus simple

L'utilisation d'un FAL est tout de même assez simple, ce qui peut expliquer son succès. Une fois le chargeur engagé, il suffit de retirer la sûreté mécanique de l'arme qui est située sur le côté gauche de l'arme

Ensuite, il faut tirer le levier d'armement dont le mouvement n'est pas astreint à celui du transporteur (tldr : il ne bouge pas quand on tire)

Une fois cela fait, il suffit juste d'aligner la hausse et le guidon (les organes de visée sont à ouvertures, garantissant une assez bonne précision). Il faut par contre prendre en compte que l'arme n'était pas conçu pour le tir de précision au sens trou dans trou. La précision se compte en minute d'homme. C'est à dire qu'il est plutôt conçu pour toucher une cible de la taille d'un homme, et non pas pour toucher une pièce à 200 mètres. L'arme reste tout de même précise.

Les organes de visées sont assez simple, il suffit juste d'aligner le trou avec le guidon. D'ailleurs, il ne faut pas oublier qu'il faut se focaliser sur le guidon et non sur la cible, c'est une erreur qu'on retrouve assez souvent.

Une fois tout cela fait, il ne reste plus qu'à presser la détente pour tirer :

L'un des défauts que possède cette arme est l'absence de dispositif pour forcer la fermeture de la culasse en cas d'enrayage. Mais d'un autre côté, si quelque chose bloque la culasse, il vaut mieux dans certains cas ne pas tenter de forcer la fermeture, car si elle ne se ferme pas, c'est qu'il y a dans tous les cas un problème. On peut même aggraver la situation. Pour rappel, l'AK il suffisait de pousser le levier d'armement. Mais le FAL ne possédant pas de levier d'armement fixé au transporteur (comme sur un BAR) forcer dessus ne va servir à rien.

Contrairement à l'AK, le FAL possède la particularité d'avoir un mécanisme d'arrêtoir de la culasse. C'est à dire que lorsqu'il n'y a plus de munition dans le chargeur, la culasse va rester en arrière afin de donner en plus de cela la possibilité d'inspecter visuellement la chambre pour savoir si l'arrêt du tir est dû à un enrayage ou le manque de munition :

Pour changer de chargeur, il suffit de presser cet ergo :

La méthode de rechargement est similaire à celui de l'AK. C'est à dire que la languette avant doit être placée en premier avant de décrire un mouvement en arc pour verrouiller la partie arrière dans l'arme.

Pour refermer la culasse, il suffit juste de presser la languette de gauche sur l'image :

Pour effectuer un entretient par un démontage sommaire, il faut d'abord retirer le chargeur et ensuite tirer deux fois la culasse pour s'assurer que rien n'est présent dans la chambre.

Et une fois cela fait, il suffit alors d'actionner cette pièce vers la droite (il faut forcer un peu)

Pour réussir à casser l'arme en deux :

Une fois cela fait, il suffit de faire glisser le couvre culasse et ensuite le transporteur et on obtient alors ceci :

Là il n'y a plus qu'à légèrement pousser la culasse pour la déloger du transporteur :

Et voilà c'est terminé

Après s'il faut accéder au percuteur, il suffit de retirer la petite goupille qui la retient puis de la retirer

Pour remonter, il faut juste faire la procédure inverse.

PS : J'oubliais de préciser que le FAL possède un système d'emprunt des gaz qui est réglable.

La valve peut être réglée en différents modes. En mode "Averse" (débit des gaz au maximum), l'arme peut s'user beaucoup plus vite si ce mode est utilisé quand l'arme est propre. C'est surtout pour permettre le fonctionnement même lorsque l'arme est sale.

PS2 : Certains FAL, notamment les modèles britanniques comme le L1A1 ne possède pas de mode de tir automatique, car ils ont jugé qu'il était inutile. En effet, la doctrine américaine était à l'époque de placer des tirs précis au coups par coups, et ne tirer en automatique qu'en cas d'absolu nécessité. Cela va en revanche évoluer lors de l'adoption du M16 à peine plus tard.

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